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Channel: Mathieu Amalric – AuroreInParis
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Les fantômes d’Ismaël, Arnaud Desplechin

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De la filmographie de Desplechin, Les fantômes d’Ismaël est le troisième que je visionne, Après les remarquables Jimmy P et Trois souvenirs de ma jeunesse. La présence d’Amalric me motivait une fois de plus ainsi que le souvenir des deux précédents qui me donnait envie, une fois de plus, de découvrir sa dernière réalisation.  Les fantômes d’Ismaël est plus singulier, plus tortueux peut-être, viscéral dans son observation du manque puis du bouleversement de la réapparition. Ismaël est cinéaste, à la veille de tourner son prochain film. Amoureux de Sylvia, il vit pourtant toujours dans le fantôme de sa femme disparue vint ans plus tôt.

Un film complexe et tortueux …

Puis, un jour, au détour d’une plage, cette femme disparue réapparaît. Elle n’était pas morte, elle était juste partie. Revenant dans le but de reprendre sa place dans la vie de son ex-mari, elle provoque un véritable tsunami de doute, de colère, et de désespoir, qui se succèdent dans la tête d’Ismaël et de sa compagne Sylvia. Tout en suivant l’histoire « réelle », Desplechin en filme une autre, le film dans le film, celui que doit tourner le metteur en scène. L’histoire de Dédalus (encore lui !), diplomate soupçonné d’être agent double. Mais le retour de Carlotta jette un pavé dans la mare de son inspiration. 

… doté d’un belle générosité.

Ce Desplechin est un ovnis. Montage complexe, jeu grandiose de comédiens affirmés, plans parfois un poil trop bavards, et questions multiples, il n’est pas toujours facile à suivre. J’ai oscillé entre les moments de fascination, les moments d’émotion, un peu d’ennui mais aussi quelques rires. J’ai notamment apprécié le personnage de fiction inventé par Ismal, ce Yvan Dédalus incarné par Louis Garrel. Il en ressort une impression parfois bancale mais assortie d’une vraie une générosité incarnée par la présence solaire des comédiens, dirigés avec virtuosité par Desplechin.

J’ai apprécié retrouver la petite musique des dialogues que j’avais aimé dans son précédent opus, ainsi que ce nouveau Dédalus, comme un clin d’œil au spectateur. Pour être honnête, je pense que ce film a un côté un peu enflé par moment, décousu, compliqué pour pas grand chose, mais il reste une impression charmante, et une plaisir communicatif .

NB : Les fantômes d’Ismaël est le film d’ouverture du festival de Cannes ! Bon quinzaine cinéma à tous !



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